mercredi 30 avril 2014

VIDEO. Une baleine échouée menace d'exploser à Terre-Neuve


Les 600 villageois de la communauté de pêcheurs de Trout River craignent d'être incommodés par l'odeur pestilentielle qui va se dégager de l'animal au fur et à mesure de sa décomposition.

Une baleine bleue prise par les glaces en hiver s'est échouée sur les côtes du Saint-Laurent à l'ouest de Terre-Neuve (capture d'écran).Une baleine bleue prise par les glaces en hiver s'est échouée sur les côtes du Saint-Laurent à l'ouest de Terre-Neuve (capture d'écran).

Une baleine bleue prise par les glaces en hiver et échouée sur les côtes du Saint-Laurent à l'ouest de Terre-Neuve est en pleine décomposition et menace d'exploser.
Les 600 villageois de la communauté de pêcheurs de Trout River craignent d'être incommodés par l'odeur pestilentielle qui va se dégager de l'animal au fur et à mesure de sa décomposition, a expliqué mardi à l'AFP, Emily Butler, une responsable de la municipalité.
La baleine est sur notre plage et est gonflée de méthane, et l'on s'inquiète du fait qu'elle pourrait exploser", a-t-elle indiqué.
Une explosion est possible "seulement si sa carcasse était perforée ou brisée (...) et comme les températures se réchauffent il va y avoir une odeur horrible qui va se dégager de l'animal au fur et à mesure de sa décomposition", a indiqué Emily Butler.

25 mètres de long

L'imposant mammifère est l'un des neufs cétacés de l'espèce menacée des baleines bleues qui seraient morts sous les glaces dans l'estuaire du Saint-Laurent il y a quelques semaines.
La baleine s'est échouée sur les rochers juste en dessous de la promenade du village où les curieux se pressent.
La baleine, qui mesure 25 mètres de long pour un poids estimé de 180 tonnes, a doublé de volume sous l'effet des gaz, selon les images des télévisions locales.
Les autorités sanitaires ne jugent pas nécessaire d'intervenir, préférant laisser la décomposition naturelle faire son oeuvre.
En 2013, une baleine avait déjà explosé aux îles Féroé, comme on peut le voir dans cette vidéo (âmes sensibles s'abstenir) : 

VIDEO. Une plongée avec les bébés phoques les plus mignons

mardi 29 avril 2014

VIDÉO - Maman buffle : "Faut pas toucher à bébé buffle"


Un jeune buffle déambule parmi les véhicules quand une lionne surgit, par l'odeur alléchée.
Un jeune buffle déambule parmi les véhicules quand une lionne surgit, par l'odeur alléchée. (COPIE D'ECRAN YOUTUBE)
Un jeune buffle déambule parmi les véhicules quand, surgit une lionne par l'odeur alléchée.
Qu'on se le dise, l'instinct maternel n'est pas l'apanage du seul genre humain. Voir cette maman buffle voler au secours de son petit, en apporte l'éclatante confirmation. La scène se déroule, au milieu des voitures de touristes du parc national Mjejane, en Afrique du Sud.
Echapper aux foudres maternelles
Un jeune buffle déambule parmi les véhicules quand une lionne surgit, par l'odeur alléchée. Juste le temps pour la reine de la savane de se lécher les babines que maman buffle lui fonce dessus. La prédatrice a juste le temps de trouver son salut dans la fuite pour échapper aux foudres maternelles. Pour cette fois la loi de la jungle a tourné à l'avantage du faible. Sympa non ?  

lundi 28 avril 2014

Le Parc naturel de la mer de Corail est créé

Aire-marine-protegee-nouvelle-caledonie-68409
  • Quelle bonne nouvelle !
  • Annoncée en août 2012, la plus grande aire marine française est enfin créée. Baptisée " Parc naturel de la mer de Corail ", cette vaste zone se trouve en Nouvelle-Calédonie et s’étend sur près de 1,3 million de km2. 

Dans le parc, on peut trouver la zone la plus profonde des eaux françaises, 7 979 mètres, mais également des écosystèmes pélagiques et des récifs coralliens, selon l’Agence française des aires marines protégées qui cite entre autres 25 espèces de mammifères marins, 48 espèces de requins, 19 espèces d’oiseaux nicheurs et 5 espèces de tortues.
 
La zone comprend également des rides continentales vieilles de 100 millions d’années ainsi que des bassins sédimentaires profonds, une fosse océanique et de nombreux amonts sous-marins dont l’émergence a donné naissance aux Iles Eloignées.
 
La gestion du parc sera assurée par un comité qui regroupera des représentants des acteurs concernés par l’espace maritime de l’archipel. Le haut-commissaire de la République et le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Harold Martin, assureront pour leur part la coprésidence de cette structure qui sera mise en place dans les prochains mois.
 
Ce dernier a fait part de sa satisfaction par rapport à l’aboutissement de ce projet initié en 2012 : "Depuis ma prise de fonction, mon gouvernement s’est pleinement mobilisé pour que la Nouvelle-Calédonie se dote d’une politique intégrée pour gérer les espaces marins placés sous sa coresponsabilité avec l’Etat ", rappelle-t-il sur le site actu-environnement.com.
 
Via ce parc, la Nouvelle-Calédonie entend " protéger l’environnement marin, œuvrer au maintien des services rendus à l’homme par les différents écosystèmes présents dans son périmètre et contribuer au développement durable des activités maritimes".
 
Avec la création de cette zone, le réseau français des aires marines protégées passe donc de 4% à 16%, explique le communiqué du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
 
 

vendredi 25 avril 2014

VIDÉO - Menacé par un requin, il est escorté par des dauphins

Adam aurait pu "flipper" sans les dauphins.
Adam aurait pu "flipper" sans les dauphins. (AFP VALERY HACHE)
Adam Walker en pleine traversée du Détroit de Cook en Nouvelle-Zélande a été protégé d'un requin par un troupeau de dauphins.
Le chien est le meilleur ami de l'homme. Sur terre, l'adage est régulièrement vérifié. Par contre quand il s'agit de la grande bleue, il faut plutôt se tourner vers nos amis les dauphins. Et quand bien même ce ne sont pas les nageurs qui vont aux dauphins, ce sont les dauphins qui viennent au nageur (Monsieur de Lagardère n'aurait pas dit mieux...). Pour preuve, l'aventure singulière qu'à vécue le nageur britannique Adam Walker en pleine traversée du Détroit de Cook en Nouvelle-Zélande.
L'affinité naturelle
Alors qu'un requin s'approchait de l'athlète,  un groupe de dauphins s'est approché pour l'escorter, mettant ainsi le squale à distance. Sans doute soucieux  de mener à bien leur mission de protection rapprochée, les gentils cétacés ont fait la "route" avec Adam une heure durant. Preuve de l'affinité naturelle qui existe entre le genre humain et ces élégants mammifères marins. Au bout de huit heures et 34 minutes de traversée, le nageur britannique a pu terminer sa traversée sans "flipper". 
source : Midi Libre

jeudi 24 avril 2014

Anduze : un jardin du paradis au milieu de la bambouseraie

A la bambouseraie d'Anduze, un jardin de paradis de 200 mètres carrés est né. Il est l'oeuvre de Luc Echilley, un paysagiste gardois.
  • Par Valérie Banabera
Bambouseraie d'Anduze . Illustration © DOMINIQUE FAGET / AFP
© DOMINIQUE FAGET / AFP Bambouseraie d'Anduze . Illustration

Luc Echilley, un paysagiste gardois a réalisé ce jardin extraordinaire après avoir remporté le titre de maître jardinier 2013 à Lyon. Un prix décerné par le jury du salon Paysalia sur le thème de la vision du paradis.
Une idée de l'Eden adaptée au coeur de la bambouseraie de Générargues dans le Gard.



le paradis revisité parmi les bambous d'Anduze
Valérie Banabéra et Jérome Curato ont visité l'exposition temporaire d'Anduze
La visite est possible jusqu'au 15 novembre 2014





Le paradis revisité parmi les bambous d'Anduze



Valérie Banabéra et Jérome Curato ont visité l'exposition temporaire d'Anduze
La visite est possible jusqu'au 15 novembre 2014

dimanche 20 avril 2014

club des amis de la nature Montpellier par Clara LALIAM: "Le Peuple miniature" : quand un documentaire fait...

club des amis de la nature Montpellier par Clara LALIAM: "Le Peuple miniature" : quand un documentaire fait...: "Le Peuple miniature" : quand un documentaire fait de la télé-réalité avec le monde animal Par  François Jost Analyste...

"Le Peuple miniature" : quand un documentaire fait de la télé-réalité avec le monde animal


LE PLUS. France 2 propose ce soir, dimanche 20 avril, "Le Peuple miniature". Un documentaire sur le monde animal et plus particulièrement, les petites bêtes : rongeurs ou araignées. Problème : des scènes ont été entièrement inventées, voire, n'ont jamais eu lieu. Un montage qui pose des questions sur la frontière entre documentaire, fiction et télé-réalité, explique François Jost, analyste des médias.

Édité par Rémy Demichelis  Auteur parrainé par Hélène Decommer
Un chipmunk se remet d'une bataille, "Le Peuple miniature" (FRANCE2/CAPTURE).

"Le Peuple miniature", qui passe ce soir en prime-time sur France 2 nous promet une nouvelle façon d’observer les animaux. Co-produit par la BBC, par Discovery, France Télévisions et CCTV9, ce film élaboré à partir de 41 tournages dans le monde est un assurément un grand spectacle.

Ne boudons pas notre plaisir : certaines images sont magnifiques et leur qualité est extraordinaire. Mais est-ce vraiment un documentaire ? C’est toute la question que nous invite à méditer le dossier de presse qui présente le film "comme une nouvelle frontière du genre documentaire" ?


Tandis que le montage nous fait connaître les "jeunes héros" - un ouistiti, une souris-sauterelle, une musaraigne-éléphant un petit écureuil et un toupaille -, le commentaire, dit par Cécile de France, nous expose le programme narratif de ce que nous allons voir :

"Pour la première fois, une caméra nous invite à découvrir la vie de cinq de ces étonnantes créatures aux quatre 'coins' de la terre [c’est la quadrature du cercle !]. Une formidable aubaine de pénétrer dans l’intimité de ce petit monde au moment précis où nos héros tout jeunes encore vont partir pour la plus grande des aventures : quitter le monde de l’enfance. Mais cet univers est truffé de dangers. Les prochaines 48 heures seront décisives : s’ils survivent à leur première nuit en solitaire, ils auront franchi une étape essentielle : ils seront devenus adultes".

"Koh-Lanta" version rongeurs contre serpents

Ne croirait-on pas assister au début d’une télé-réalité ? Toute la rhétorique y est : la "première fois", les "aventures", clichés du langage de ce genre télévisuel.

On croirait entendre l’animateur de "Koh-Lanta" présenter les candidats à la survie dans leur île ou celuide "Loft story" vantant la capacité du dispositif à nous faire pénétrer dans leur intimité. Mais ce début rappelle encore bien d’autres programmes du même genre, dont le but est d’organiser les épreuves initiatiques qui vont permettre aux candidats de passer de l’enfance à l’âge adulte.

Décidément, l’empire de la télé-réalité ne cesse de s’étendre. Même le documentaire emprunte ses codes.

une suite de films-catastrophes 

L’un des éléments qui sépare la fiction du documentaire, c’est sa capacité à pénétrer dans la tête des personnages. Alors qu’un récit de fiction peut nous faire accéder aux pensées, aux sentiments et au regard des personnages, par une voix over ou par des raccords, le documentaire est condamné à rester à l’extérieur, sauf à faire des interviews des personnes rencontrées.

Or, dans "Le Peuple miniature", le but affiché est de montrer ce que "ressent une souris", pour laquelle une crue de rivière devient un tsunami ou un gland qui tombe une météorite.

Bien sûr, la représentation de ce ressenti n’échappe pas à la fiction : les bruits sont amplifiés pour imiter ceux qu’on entend dans n’importe quel film américain rythmé par des explosions.

À aucun moment, on ne tient compte du fait que la perception humaine n’est pas la perception universelle. Il serait instructif, pourtant, de savoir comment une souris perçoit réellement le monde. En fait, ce n’est pas le but de ce film - alors même que le documentaire doit nous apprendre sur le monde.

Le but est de construire une suite de films-catastrophes qui se présentent plus comme des pastiches de genre que comme des témoignages de la réalité. Chaque séquence est d’ailleurs accompagnée de la musique de film renvoyant au genre. Dans le désert américain, toute bataille devient un western. En fait, il s’agit de refaire créer des effets spectaculaires dus au changement d’échelle, comme dans le film de Walt Disney, "Chérie, j’ai rétréci les gosses".

Parfois comme un dessin animé en 3D

Devant des images aussi surprenantes, on se demande comment le réalisateur a pu faire pour les capter. En l’occurrence, on a mêlé des techniques traditionnelles et des effets spéciaux. On sait que, dans les films animaliers, certaines scènes sont tournées en studio, si l’on peut dire, en terrarium, par exemple pour les insectes.

Ici, il y a plus. D’abord, une quantité impressionnante de ralentis et d’accélérés. Rares sont les moments, où l’on a l’impression de voir la vraie réalité, comme elle se déroule.

À force de trucages, on ressent une impression d’irréalité, qui évoque par moments les dessins animés fabriqués par ordinateur.

Les combats entre animaux étaient déjà organisés dans les films de Walt Disney, comme "Le Désert vivant" (1953), mais là ils sont carrément truqués, exactement comme ceux que l’on construit pour les films de fiction, comme "L’Ombre et la proie", par exemple. On a filmé séparément le prédateur et la proie et on a assemblé les images en post-production. Et, sauf pour les spécialistes, il est très difficile de détecter l’effet spécial. Encore plus difficile pour le public enfantin à qui ce film s’adresse en priorité.

Un "docu-fiction" avant tout

Le documentaire repose sur la confiance du spectateur dans celui qui filme la réalité, sur la confiance de ne pas la manipuler. Or, ici, il est impossible d’accorder cette confiance au réalisateur. Tout est reconstruit et ce que nous voyons finalement ce n’est pas la quotidienneté des animaux prise sur le vif mais des reconstitutions. France Télévisions se vante d’avoir fait franchir au documentaire une "nouvelle frontière".

Cette frontière n’est pas nouvelle, c’est celle qui sépare le documentaire de la fiction. "Le Peuple miniature" mérite plus que n’importe quel programme l’étiquette "docu-fiction".

Comme toute fable mais aussi comme toute télé-réalité, pour souligner la vertu pédagogique de ce qu’on vient de voir, tout finit par une morale (dans "Secret story", elle est donnée dans la version quotidienne). "Rien ne vaut une famille sur qui on peut compter", telle est la morale du Far-West et de sa souris.

Pour tous, "la confrontation avec les épreuves les a fait grandir". Tamia a retenu la leçon : "bravoure, solidarité, esprit de groupe pour survivre". Une parfaite morale de service publique. Mais faut-il mettre ceux qui sont devenus cette semaine des "êtres sensibles" dans les conditions de la télé-réalité pour nous rappeler ces valeurs ?

samedi 19 avril 2014

Siffleurs en Baie de Somme (1) : une nuit à la hutte...





Séduire l'oiseau migrateur, lui donner l'envie de ralentir sa course un instant, de se poser sur une mare à hutte ou sur les sables. Leurrer ainsi la sauvagine, avec des appelants ou des blettes, en sifflant, doigts en bouche ou des lèvres seulement est tout un art. Un patrimoine qui s'est transmis de génération en génération, depuis des siècles en Baie de Somme. 

Premier volet d'une série de cinq reportages : A la hutte, une nuit de janvier, entre Cap Hornu et Le Hourdel, en Baie de Somme Sud.

Reportage France 3 Picardie Sabine et Bernard Godard. Son Céline Seignez. Montage Isabelle Debraye

Siffleurs en Baie de Somme (2) : le langage des oiseaux

vendredi 18 avril 2014

club des amis de la nature Montpellier par Clara LALIAM: Ce photographe réalise une fantastique série de ph...

club des amis de la nature Montpellier par Clara LALIAM: Ce photographe réalise une fantastique série de ph...: Si vous êtes passionnés de photo, et plus particulièrement de clichés   pris en macrophotographie   (c’est à dire spécialisés dans le monde...

Ce photographe réalise une fantastique série de photos macros sur le monde des escargots

Si vous êtes passionnés de photo, et plus particulièrement de clichés pris en macrophotographie (c’est à dire spécialisés dans le monde du petit), cette série de l’artiste ukrainien Vyacheslav Mishchenko va vous laisser bouche bée ! Au travers de son objectif, il nous embarque dans un voyage grandiose dans le monde miniature des escargots.

Qui aurait cru que tant de poésie se cachait dans nos jardins !
Snail1Snail2Snail3Snail4Snail5Snail6Snail7Snail8Snail9Snail10
Snail11Snail12Snail13Snail14Snail15Snail16Snail17Snail18Snail19Snail20
Source : Ufunk

jeudi 17 avril 2014

Une planète de taille terrestre dans la zone habitable d’une étoile naine

L’annonce de la détection d’une exoplanète pratiquement de la même taille que la Terre, située à une distance de son étoile qui pourrait lui permettre d’abriter de l’eau sous forme liquide, constitue un pas de plus vers la découverte d’une jumelle de notre planète.
Vue d’artiste de l’exoplanète Kepler-186f
Vue d’artiste de l’exoplanète Kepler-186f
La détection de Kepler-186f, une exoplanète pratiquement de la taille de la Terre située dans la zone habitable de son étoile, est un pas de plus vers la découverte d’une exoplanète semblable à la Terre. La méthode de détection utilisée ne permet pas d’obtenir une image directe de ce corps, cette représentation n’est donc que le fruit de la collaboration entre les astronomes et les illustrateurs pour tenter d’imaginer à quoi cette exoplanète pourrait ressembler. Les quatre autres planètes du système de Kepler-186 sont représentées : l’une d’elles est en transit devant l’étoile.
© NASA Ames/SETI Institute/JPL-CalTech


La perspective de la découverte d’exoplanètes semblables à la Terrecapables d’abriter de l’eau sous forme liquide et donc un milieu favorable à l’apparition et au développement de la vie telle que nous la connaissons sur notre planète est sans doute le moteur le plus puissant de la recherche exoplanétaire. Bien que des exoplanètes de dimension comparable à la Terre aient déjà été détectées, certaines sont même plus petites, elles orbitent bien trop près de leur étoile et leur température est trop élevée pour permettre l’existence durable d’eau sous forme liquide à leur surface. Dans un article publié dans Science, Elisa Quintana (SETI Institute/NASA Ames Research Center) et ses collègues annoncent la détection deKepler-186f, une exoplanète de 1,11 rayon terrestre (+/- 0,14 rayon) en orbite autour d’une étoile naine de 0,47 rayon solaire, distante de près de 500 années-lumière du Soleil (constellation du Cygne). Kepler-186f est la cinquième exoplanète découverte autour de cette étoile. Les quatre autres ont également une dimension proche de celle de la Terre, mais elles se situent bien plus près de l’étoile. L’étude approfondie de Kepler-186, de son intensité lumineuse et de son spectre, montre que l’exoplanète Kepler-186f se trouve à l’intérieur de sa zone habitable, c’est-à-dire que, si elle possède une atmosphère suffisamment dense et de l’eau, alors la température régnant à sa surface doit permettre la présence d’eau liquide.
Pour Emeline Bolmont, qui a participé à ces recherches avec Sean Raymond et Franck Selsis, tous trois co-auteurs de l’article de Science et membres de l’équipe Système solaire et Exoplanètes au Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux (CNRS/Université de Bordeaux) : « la découverte de cette planète est historique car c’est la planète la plus petite, la plus proche de la taille de la Terre dans la zone habitable de son étoile (et probablement rocheuse). Elle marque sans doute le début d’une période : de plus en plus de ces objets vont être découverts dans le futur, avec des caractéristiques de plus en plus semblables à la Terre. »
Kepler-186 est une étoile de type spectral M qui possède le numéro 8120608 dans le Kepler Input Catalogue. Il existe des dizaines de milliards d’étoiles naines de classe M dans notre galaxie, ce qui laisse entrevoir une perspective plutôt stimulante explique Elisa Quintana : « notre galaxie est probablement jonchée de cousines de Kepler-186f. » Le rayon de l’étoile Kepler-186 est près de deux fois plus petit que celui du Soleil (0,47 +/- 0,05 rayon solaire) et elle brille bien moins intensément ; sa température de surface est proche de 3 500 °C. Mais, ce qui pourrait apparaître comme un handicap, n’en est pas obligatoirement un pour la recherche de mondes habitables. Par « monde habitable », on n’entend pas des mondes sur lesquels on pourrait, par un coup de baguette magique digne de la science-fiction, transporter des êtres humains et leur permettre de vivre comme sur la Terre. Non, « monde habitable » signifie plutôt un monde possédant des conditions de pression et de température qui permettraient l’existence d’eau sous forme liquide sur une très longue période de temps. Les étoiles de type spectral M évoluant très lentement, leur luminosité reste stable durant des milliards d’années, ce qui donne beaucoup de temps à un monde habitable pour voir potentiellement se développer des formes de vie plus ou moins complexes.
Le Cygne et Kepler-186
L’étoile Kepler-186 se situe à près de 500 années-lumière de nous dans la constellation du Cygne, non loin de l’étoile très brillante Deneb. L’éclat de Kepler-186 (magnitude 14,6) ne nous permet pas de la voir à l’œil nu, mais sa position est indiquée sur cette image et elle a fait partie des 150 000 étoiles scrutées par le satellite Kepler (NASA) entre mars 2009 et mai 2013.
© Guillaume Cannat
L’étoile Kepler-186 a été observée par la sonde américaine Kepler qui a scruté près de 150 000 étoiles, entre mars 2009 et mai 2013, à la recherche des moindres variations d’éclat pouvant trahir la présence d’exoplanètes. Près de 3 800 candidates ont ainsi été signalées par Kepler parmi lesquelles plus de 960 exoplanètes ont d’ores et déjà été confirmées, c’est plus de la moitié de toutes les exoplanètes découvertes à ce jour (1 780 au 16 avril 2014). En dépouillant les mesures des deux premières années de la mission, les astronomes ont détecté quatre exoplanètes autour de Kepler-186, grâce aux infimes variations de luminosité de l’étoile provoquée par les passages de ces corps devant elle (méthode des transits). Ces quatre premières exoplanètes sont toutes plus petites que 1,5 rayon terrestre, mais elles ont des périodes de révolution allant de 3,9 jours à 22,4 jours, ce qui implique une très grande proximité avec leur étoile et donc, entre autres, des températures excessives à leur surface. Avec une année d’observation complémentaire, Elisa Quintana et ses collègues sont parvenus à mettre en évidence une cinquième exoplanète, Kepler-186f. Des observations complémentaires faites avec deux des plus grands télescopes terrestres, le Keck-II et le Gemini North, ont confirmé que les observations de Kepler étaient réelles et ne pouvaient pas être imputées à une autre étoile en orbite autour de Kepler-186 ou située en arrière-plan.
Images de synthèse
Même si certains s’amusent à donner des noms aux exoplanètes, les astronomes les désignent en ajoutant simplement une lettre au nom de l’étoile en commençant par la lettre b ; les planètes du système de Kepler-186 portent donc les lettres b, c, d, e et f. Ce cinquième membre d’un système planétaire déjà bien développé s’est révélé beaucoup plus intéressant que les autres. Sa période de 129,9 jours indique en effet une orbite plus grande : son rayon est estimé à 0,35 unité astronomique, soit près de 52 millions de kilomètres (l’unité astronomique est la distance moyenne de la Terre au Soleil et elle vaut près de 150 millions de kilomètres). Kepler-186f se situe donc sensiblement à la même distance de son étoile que Mercure ne l’est du Soleil, mais elle ne risque pas d’être « grillée » comme la première planète du Système solaire car l’énergie dispensée par Kepler-186 est bien moindre. En analysant le spectre de cette étoile avec le fameux télescope de 5 m du mont Palomar, les astronomes ont considérablement amélioré notre connaissance physique de cet astre, ce qui leur a permis de déterminer que sa zone d’habitabilité doit s’étendre entre 0,2 et 0,4 unité astronomique de lui, soit de 33 à 68 millions de kilomètres de distance ; Kepler-186f orbite donc à l’intérieur de cette zone « habitable. »
Dimensions relatives du Système solaire et du système de Kepler-186
Dimensions relatives du Système solaire et du système de Kepler-186
Cette illustration indique, d’une part, les dimensions relatives de la Terre et de l’exoplanète Kepler-186f et, d’autre part, les dimensions relatives du Système solaire interne, du Soleil à la Terre, et du système de Kepler-186. Les orbites sont à l’échelle, mais les dimensions des planètes, exoplanètes et étoiles sont exagérées. La zone habitable de chaque système est en vert.
© NASA Ames/SETI Institute/JPL-CalTech
Les données observationnelles de la sonde Kepler permettent de déterminer la dimension des exoplanètes détectées, mais pas leur masse. Les chercheurs ont donc utilisé des modèles d’évolution thermique des planètes pour estimer la composition et évaluer la masse des corps en orbite autour de Kepler-186. Ils concluent que si Kepler-186f était composée exclusivement d’eau sa masse serait de l’ordre de 0,32 masse terrestre, si elle était constituée uniquement de fer, elle aurait une masse 3,8 fois plus grande que la Terre, enfin, une composition de type terrestre, soit un mélange de fer pour un tiers et de silicates pour deux tiers, donnerait une masse de 1,44 fois celle de notre planète. Cette dernière composition étant, bien sûr, la plus compatible avec l’existence d’eau liquide en surface.
Forts de ces informations, les astronomes, notamment Sean Raymond du laboratoire d’astrophysique de Bordeaux, ont étudié les scénarios de formation permettant d’expliquer et de comprendre l’architecture d’un système planétaire comme celui de Kepler-186. Les cinq planètes connues à ce jour orbitent pratiquement dans le même plan, que l’on pourrait donc comparer au plan de l’écliptique pour le Système solaire, puisque nous pouvons toutes les cinq les voir transiter devant leur étoile. Les dernières évolutions de la théorie de formation des corps d’un système planétaire à partir de la matière d’un disque protoplanétaire en rotation autour d’une jeune étoile indiquent qu’un disque d’une masse initiale de 10 masses terrestres est nécessaire pour former le système de Kepler-186, mais il n’est pas exclu que des phénomènes de migrations planétaires soient intervenus. En réalisant un grand nombre de simulations numériques avec des paramétrages différents, Sean Raymond et ses collègues ont trouvé dans tous les cas qu’une planète stable devait se former entre 0,15 et 0,35 unité astronomique de l’étoile, ce qui correspond pratiquement à la zone située entre les orbites de Kepler-186e et Kepler-186f. Il n’est pas impossible qu’une sixième planète existe entre e et f, mais elle n’a pas été détectée par les observations du satellite Kepler, donc, si elle existe, elle parcourt une orbite inclinée d’au moins quelques degrés qui l’empêche de transiter devant l’étoile vue de la Terre.
Les forces de marées subies par une planète en orbite autour d’une étoile sont d’autant plus puissantes que l’orbite est petite et elles modifient la rotation de la planète sur elle-même jusqu’à ce qu’elle présente toujours la même face à son étoile. Une telle configuration, provoquant une surchauffe d’une face et un froid extrême sur la face opposée, ne serait sans doute guère favorable au maintien de conditions propices à l’émergence de la vie telle que nous l’envisageons sur Terre, même si des études récentes montrent qu’elle pourrait ne pas être aussi handicapante que l’on pourrait le penser, des zones intéressantes pouvant apparaître à la limite entre les deux faces et une atmosphère dense pouvant répartir plus efficacement la chaleur sur toute la planète. Étant donnée leur proximité, il est probable que les quatre premières planètes du système de Kepler-186 présentent effectivement toujours la même face à leur étoile. Comme le flux d’énergie stellaire qu’elles reçoivent est de 34 fois à 3 fois plus important que celui que reçoit la Terre, la température sur la face exposée doit être vraiment très élevée.
L’exoplanète Kepler-186f, en revanche, se situerait suffisamment loin pour ne pas présenter toujours la même face à son étoile et elle recevrait une insolation proche de 0,32 fois celle de la Terre. Les auteurs de l’article de Science précisent qu’une telle insolation est comparable à celle de l’exoplanète Gliese 581d, découverte il y a sept ans par Stéphane Udry et son équipe de l’observatoire de Genève. Or, des études plus complètes de Gliese 581d, qui est en orbite autour d’une étoile relativement proche de nous, une vingtaine d’années-lumière, ont montré que sa surface pourrait abriter de l’eau sous forme liquide. Pour Elisa Quintana et ses collègues, cela ne signifie pas que Kepler-186f abrite obligatoirement de l’eau liquide, mais, si elle possède une atmosphère suffisamment épaisse, alors la température qui doit régner à sa surface est suffisante pour que de l’eau liquide s’y trouve.
« Kepler-186f n’est pas une jumelle de la Terre, c’est plutôt une cousine », dit Elisa Quintana. Elle est trop lointaine pour que les télescopes terrestres parviennent à réaliser aujourd’hui des observations directes et pour que les astronomes trouvent des réponses aux questions qu'ils se posent à son sujet. Mais, par sa simple présence, elle confirme que des exoplanètes de la taille de la Terre peuvent exister dans les zones habitables des petites étoiles. Il ne reste plus qu’à en découvrir une plus proche, une que les télescopes géants en cours de construction pourront étudier directement pour déterminer s’il s’agit réellement d’une nouvelle Terre et si la composition de son atmosphère révèle l’existence de la vie ailleurs que sur notre planète.
Sources et compléments
Avec mes remerciements à Emeline Bolmont pour ses réponses et sa relecture.
Guillaume Cannat (pour être informé de la parution de chaque nouvel article, suivez-moi sur Twitter, ou sur Facebook ou sur Google+)

vendredi 11 avril 2014

Pyrénées : la population d'ours augmente, au moins 25 individus

Des technicien pistent  l'ours de manière quasi-permanente depuis 2009.
Des technicien pistent l'ours de manière quasi-permanente depuis 2009. (AFP/REMY GABALDA)
La population d'ours augmente dans les Pyrénées où 25 individus au minimum ont été détectés en 2013, 3 de plus qu'en 2012, indique un nouveau rapport officiel.
Les données récoltées sur le terrain (empreintes, poils, crottes, dommages, photos...) permettent d'estimer à au moins 25 le nombre d'ours repérés en 2013 des deux côtés de la frontière franco-espagnole, dont 11 femelles, 9 mâles et 5 ours de sexe indéterminé, dit le rapport de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Quatorze étaient des adultes, 8 des individus entre 1 et 3 ans et 3 des oursons de deux nouvelles portées distinctes. L'un de ces trois oursons, une femelle de six mois, a cependant été retrouvé mort en juin, vraisemblablement tué lors du franchissement d'un torrent en crue, selon le rapport consultable sur le site de la Direction de l'environnement, du l'aménagement et du logement (Dreal) de Midi-Pyrénées.
Défenseurs et détracteurs
L'aire de répartition du plantigrade, de 4 300 kilomètres carrés (2 100 dans quatre départements français, le reste sur trois provinces espagnoles), augmente elle aussi légèrement. Les ours ne subsistent plus en France que dans les Pyrénées où ils menaçaient de totalement disparaître dans les années 90. La population n'a été sauvée que grâce à des lâchers d'ours slovènes. La présence de l'ours a ses ardents défenseurs et détracteurs dans les Pyrénées françaises. Pour les anti-ours, à commencer par les éleveurs, les plantigrades sont déjà trop nombreux. Ils jugent les dégâts causés aux troupeaux et le retour des Pyrénées à l'état sauvage incompatibles avec leur idée de l'économie de la montagne.

source: Midi Libre