"On est dans l'ordre de l'ultra-trace, du millième de micron, c'est vraiment minuscule", mais tout de même. Des traces de pesticides et de médicaments, dont un pour traiter le cancer du sein, ont été décelés dans environ une bouteille d'eau sur cinq, révèle, lundi 25 mars, une étude de 60 millions de consommateurs et de la Fondation France Libertés.
"Il y a inquiétude sur la qualité de la ressource globale", résume le rédacteur en chef du magazine 60 millions de consommateurs, Thomas Laurenceau. Avec France Libertés, l'association appelle à "la remise à plat des normes de qualité" prenant en compte les nouveaux polluants. Sur les 47 bouteilles d'eau étudiées – portant sur l'ensemble du marché –, 37 ne présentaient aucune trace des 85 molécules recherchées. Dix en revanche contenaient des résidus de médicaments et de pesticides."La grande surprise", écrit 60 millions de consommateurs, est la présence de tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein, dans les bouteilles de Mont Roucous, Saint-Yorre, Salvetat, Saint-Armand et Carrefour Discount.
"A court terme, il n'y a absolument aucun problème de qualité. Ces eaux sont parfaitement buvables", insiste le rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs. L'enquête "ne met absolument pas en cause l'honnêteté des embouteilleurs", mais interroge la contamination de l'environnement par les pratiques humaines, ajoute-t-il.