mercredi 22 octobre 2014

Chikungunya à Montpellier : la traque aux moustiques tigres quartier Las Sorbes

Chikungunya à Montpellier : la traque aux moustiques tigres quartier Las Sorbes

Une famille de 4 personnes a été contaminée par le chikungunya après une piqûre de moustique tigre dans le quartier Las Sorbes à Montpellier.
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Comme dans plusieurs quartiers de Montpellier, les habitants de la rue Las Sorbes, où a été contaminée une famille de quatre personnes, vivent sous la menace des moustiques tigres. 

"C'est l'enfer !" relate Isabelle qui habite en haut de la longue artère, à deux pas du lycée Jules-Guesde. "On est envahi de micromoustiques qui piquent les jambes, c'est insupportable." Pour tenter d'anéantir le fléau, l'Entente Interdépartementale pour la démoustication (EID) a placardé des affiches dans tout le secteur et est passée dans la nuit du 19 octobre pour pulvériser, dans la rue, un insecticide à base de pyréthrinoïdes.
La zone concernée quartier Las Sorbes à Montpellier.
PHOTO M. E.
 
L'EID a placardé des affiches dans le secteur concerné.
DOCUMENT EID
"Ils nous ont demandé de ne pas laisser les animaux et les habits à l'extérieur", poursuit la résidente. Installée, elle aussi, rue Las Sorbes, le docteur Michèle Jaoul ne note pas, en revanche, une recrudescence particulière. "Quelques patients se plaignent de piqûres mais pas plus que d'habitude, note la généraliste. En revanche, ma salle d'attente est infestée. J'ai dû fermer les fenêtres et rallumer la climatisation."


Les précautions à prendre

C'est grâce à l'eau accumulée ces dernières semaines, sur fond d'intempéries, puis à la chaleur persistante, que les insectes, dont le moustique tigre, se développent. Le rayon d'action du moustique tigre se limite à environ 200 mètres à la ronde. L'entente interdépartementale de démoustication (EID) conseille surtout enlever toutes les réserves d'eau potentielles dans les jardins, les objets cassés ou les pots qui permettraient aux larves de se développer. "Il n'y a pas de produit plus efficace que l'action mécanique", qui consiste à vider l'eau d'un récipient extérieur, insiste un entomologiste de l'EID, Grégory Lambert. Il relativise ainsi la difficulté - voire l'impossibilité - pour les particuliers de trouver du BTI, une bactérie détruisant les larves pondues dans l'eau stagnante.