dimanche 24 août 2014

Zoo du Lunaret : la ferme va retrouver toute sa vocation pédagogique

Le rucher attire chaque année des visiteurs et produit le miel de Montpellier. L'étable accueillera de nouveau des animaux. Photo D. Maugendre.Le rucher attire chaque année des visiteurs et produit le miel de Montpellier. L'étable accueillera de nouveau des animaux. Photo D. Maugendre. 

Parc Darwin (4/4). La restructuration complète du zoo comprend le projet de remettre en place de nombreuses activités tournées vers le jeune public.

Voilà des années que l’on entend parler ou que l’on passe à côté de la « ferme pédagogique » du zoo de Lunaret. Pas un mouton, pas une tomate, à peine quelques chevaux et le rucher qui produit quelque miel chaque année. D’ici cinq ans, le décor devrait grandement changer. « La fermeture d’Agropolis Museum nous laisse tout un champs de pédagogie à explorer », s’enthousiasme Luc Gomel, directeur du parc zoologique.
L’ancienne ferme et la bergerie, dont on retrouve trace dans une gravure datant de 1766, ont d’ores et déjà été restaurées et des ateliers y sont organisés pour les enfants. Sur les paillasses, des microscopes attirent l’œil curieux tandis que dans une vitrine trône le crâne de l’illustre Cassius, le vieux rhinocéros du zoo.
« Nous envisageons de faire de la bergerie une salle d’exposition avec d’un côté les produits de la ferme : le miel, le vin, l’huile d’olive, le fromage, le blé et le pain, et de l’autre côté un vivarium, terrarium avec la faune et la flore locales », annonce Luc Gomel. Une autre partie de la ferme accueillera des chevaux, des poules et des moutons, élevés sur le domaine depuis le XIIIème siècle. « J’aimerais mettre en présence différentes races et montrer l’évolution de la domestication. Nous allons avoir en un même lieu des mouflons et des moutons issus d’une longue tradition d’élevage. Cette approche permettra d’aborder la parasitologie et la transmission de maladies de l’animal à l’homme liée à la domestication ».
Toute la zone de colline située derrière la bergerie servira ainsi à faire paître les différentes espèces. Elles devraient cohabiter avec une oliveraie, qui aurait pour double emploi de faire barrière coupe-feu entre les rives du Lez et le parc zoologique, les oliviers brûlant moins rapidement que les pins d’Alep qui couvrent une grande partie du domaine. « Nous allons également replanter le verger pour montrer aux enfants comment on obtient une pomme à partir d’une fleur », complète Luc Gomel. Enfin, non loin de là à proximité du rucher, les buis très mellifères seront conservés pour satisfaire l’appétit des abeilles.
« Une réflexion est également en cours pour travailler sur un maraîchage, en partenariat avec un professionnel ou avec des chercheurs de SupAgro », qui mènent leurs expérimentations sur des terres de l’ancien domaine de la Valette, dont le zoo fait partie.
Hélène Gosselin
source : l'Hérault du Jour