Incident entre navire écologiste et baleinier japonais
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Durée : 01:14 | Images : Reuters
Des militants de l'organisation écologique Sea Shepherd ont affirmé, lundi 24 février, avoir été la cible « d'une violente attaque » de bateaux japonais qui pêchent la baleine dans l'Antarctique. Peter Hammarstedt, le capitaine du bateau des écologistes, le Bob-Barker, a déclaré qu'il pistait depuis dimanche matin le navire-usine nippon Nisshin Maru, mais que l'équipage de ce dernier avait attendu qu'il fasse nuit pour lancer son attaque .
L’ART DU CAMOUFLAGE – ARRIVEREZ VOUS À TROUVER LES SNIPERS CACHÉS DANS CES PHOTOS ?
“Camouflage“, ou quand le photographe Simon Menner nous offre une série de photographies incroyables en documentant l’art du camouflage chez les snipers de l’armée allemande… Arriverez vous à trouver les snipers cachés dans ces photos ? Un travail fantastique (et un peu flippant) que Simon Menner a pu réalisé grâce à une autorisation spéciale de l’armée.
Beaucoup de gens sont très attachés à leur animal de compagnie. C'est plus rare quand il s'agit d'un poisson rouge. Pourtant, un retraité niçois s'est battu pour faire opérer Roméo, atteint d'une tumeur, comme le rapporte "Nice Matin".
C'est le docteur Marc Leclerc, un vétérinaire exerçant au Cannet (Alpes-Maritimes) qui a accepté de se charger du poisson âgé de six ans. Il l'a opéré à deux reprises. Selon lui, c'est une première dans le monde, qui a même attiré l'attention d'un magazine spécialisé.
Quant à Roméo, après 120 jours de convalescence, il se la coule douce dans son bocal, malgré la perte de sa nageoire dorsale
Le plus simple est de commencer par cliquer sur le cliché ci-dessus afin de l'agrandir. Non, ce n'est pas un photo-montage et non, vous ne rêvez pas : ce que vous voyez, perché à près de 3 mètres au-dessus de la rivière aux Perles, dans l'Etat américain du Mississippi, est bien un alligator. Comme il n'a pas été largué là par hélicoptère, sa seule manière d'arriver en haut de cette branche a été d'y grimper tout seul.
Même si ces animaux semi-aquatiques ne se débrouillent pas si mal que cela au sol, étant capables d'atteindre des pointes au sprint de 17 km/h, on a des difficultés à imaginer les crocodiliens jouant les Tarzan. Pourtant, ainsi que le dévoile une étude publiée fin janvier dans Herpetology Notes, le comportement de cet alligator ne semble pas exceptionnel. Les auteurs de cet article l'ont observé chez de nombreuses espèces de crocodiliens et sur trois continents, en Australie, en Amérique et en Afrique. Il est généralement le fait d'individus jeunes ou de petite taille, comme par exemple les crocodiles nains, une espèce africaine dont les individus mesurent en moyenne 1,50 m. L'étude rapporte ainsi qu'un de ces animaux s'est échappé du zoo de Bristol (Royaume-Uni) en escaladant un arbre qui poussait dans un coin de son enclos... Néanmoins, les auteurs expliquent que des individus plus grands, atteignant les 2 mètres, comme celui de la photo, parviennent également à hisser leur masse dans les branches, pour peu que celles-ci soient assez larges et assez solides.
Pour justifier ce comportement surprenant, l'étude suggère deux hypothèses. La première est simple, qui évoque la surveillance de l'environnement. Occuper une sorte de poste de vigie. La seconde est plus subtile et tient au fait que les crocodiliens sont des animaux à sang froid (ectothermes). Pour faire remonter leur température interne lorsque celle-ci est trop basse, ils s'en remettent au chauffage naturel, à savoir les rayons du soleil, et c'est d'ailleurs souvent ainsi qu'ils commencent leur journée. Mais, dans les mangroves où la plupart des "grimpeurs" ont été repérés, les berges ensoleillées où se prélasser sont rares voire inexistantes. C'est pour cette raison que les crocodiliens voudraient prendre de la hauteur : pour être à la fois au sec et face à Phoebus.
Les auteurs de l'étude citent l'exemple d'un faux-gavial d'Afrique d'1,40 mètre ayant dû, pour atteindre son perchoir, se hisser le long d'une branche verticale de 4 mètres de haut. Ce genre de prouesse souligne la capacité qu'ont les crocodiliens, malgré leurs courtes pattes, à tirer leur corps le long d'un support doté d'une pente importante. Ils en tirent également la conclusion que, dans les études sur les espèces éteintes d'archosauriens (groupe d'animaux comprenant les dinosaures et les crocodiliens), mieux vaut prendre des précautions avant d'écarter tout comportement arboricole. La question s'est ainsi posée il y a quelques années au sujet d'un petit crocodile australien disparu il y a quelques millions d'années, Trilophosuchus rackhami, qui possédait des caractéristiques physiques indiquant un mode de vie terrestre. L'idée était restée à l'état d'hypothèse, notamment parce qu'aucun crocodilien connu ne grimpait aux arbres...
C’est une affaire de plusieurs dizaines de millions d’euros, qui provoque de vives tensions entre les collectivités territoriales et les entreprises responsables de la mise sur le marché des emballages ménagers, au premier rang desquelles la grande distribution.
Au cœur du débat, la révision de l’enveloppe versée par les entreprises aux collectivités pour financer la collecte sélective et le tri des déchets issus de ces emballages, censés être jetés dans la poubelle des recyclables. Le ministère de l’écologie doit décider d’ici au 3 mars de l’augmenter ou de la geler.
En 2010, des différends importants étaient apparus entre parties prenantes lors de la négociation du réagrément ministériel d’Eco-Emballages, l’éco-organisme – géré par les entreprises – chargé de financer le recyclage de ces emballages constitués de plastique, carton, métal et verre. Il avait donc été décidé, dans le cadre d’une « clause de revoyure », de remettre sur la table, en 2013, les principaux points d’achoppement, essentiellement financiers.
La somme versée par Eco-Emballages aux collectivités a atteint 549 millions d’euros en 2012, en hausse de 34% sur deux ans, selon l’éco-organisme, qui estime avoir atteint l’objectif de couverture de 80% des coûts de collecte et de tri qui lui avait été assigné par la loi Grenelle 1 de 2009. « Certaines collectivités perçoivent même davantage que ce qu’elles dépensent », affirme Eric Brac de La Perrière, le directeur général d’Eco-Emballages.
« UNE HISTOIRE DE GROS SOUS »
Un constat contestée par Amorce et le Cercle national du recyclage (CNR), deux organisations de collectivités assurant la gestion des déchets sur leur territoire, qui estiment que le taux réel de couverture est de l’ordre de 55% des dépenses. « En fonction des hypothèses de calcul, il manque entre 40 et 340 millions d’euros »,assure Bertrand Bohain, délégué général du CNR, tout en reconnaissant que« tout cela ressemble beaucoup à une histoire de gros sous ».
Dans un courrier adressé à Philippe Martin, le ministre de l’écologie, en novembre 2013, Eric Brac de La Perrière établissait un parallèle entre la contribution financière de plus en plus élevée de sa société et le plafonnement des performances de recyclage des emballages, qu’il imputait aux collectivités. Il aboutissait à la conclusion que toute augmentation imposée par le ministère« serait parfaitement injustifiée » et « pourrait remettre en cause l’économie générale du dispositif existant ».
Le directeur d’Eco-Emballages attend avec sérénité l’arbitrage gouvernemental. Il a en effet reçu deux soutiens pas forcément attendus. Fin janvier, la Cour des comptes a rendu un rapport très favorable à l’éco-organisme et critique envers les collectivités. Parmi ses recommandations, figure celle-ci, on ne peut plus claire :« Ne prévoir aucune enveloppe financière au titre de la clause de revoyure. » « Le rapport valide notre stratégie en affirmant qu’il faut agir auprès des collectivités les moins performantes plutôt que de soupoudrer les financements », se réjouit Eric Brac de La Perrière.
Quelques jours plus tard, le président de l’Association des maires de France, Jacques Pélissard, écrivait à Philippe Martin pour lui faire part de son opposition à une « réévaluation mécanique » de la contribution de l’éco-organisme. « Ce ne serait pas raisonnable, alors que les temps sont durs, confie-t-il au Monde. Et nous ne voulons pas casser un outil qui fonctionne, et qui fonctionne bien. »
Amorce et le CNR assurent que les calculs des services du ministère de l’écologie corroborent les leurs. Mais la division des organisations représentant les collectivités affaiblit leur position. « On est face à un lobby inarrêtable, soupire Nicolas Garnier, délégué général d’Amorce. Si le ministère donnait raison à Eco-Emballages, ce serait la victoire des grandes entreprises sur la logique écologique. »
Dans la dernière ligne droite avant l’arbitrage, la tension est montée d’un cran.« Amorce est systématiquement contre tout », s’indigne Eric Brac de La Perrière.« Eco-Emballages n’organise rien, ce sont les collectivités qui font tout le boulot », rétorque Bertrand Bohain.
Les discussions sur le prochain réagrément d’Eco-Emballages, qui devraient s’ouvrir fin 2015, promettent d’être musclées. L’éco-organisme ne cache pas son intention de demander, à cette occasion, une révision à la baisse du coût de référence à partir duquel est calculée sa contribution.
Durée : 03:14 | Images : Donald Walther / Le Monde.fr
« Airpocalypse », c'est ainsi que les Chinois surnomment les situations d'extrême pollution qui plongent les grandes villes du pays dans un épais brouillard toxique. A mesure que le temps passe, le phénomène s'aggrave, et les records de contamination de l'air se succèdent à grande vitesse. Mais comment la Chine en est-elle arrivée là ?
Le chardonneret est la proie de braconniers qui le capturent ainsi que d’autres passereaux. (DR)
Les trafics de chardonnerets se concentrent sur l'Hérault, le Gard, l'Aude et les Pyrénées-Orientales. Mais peu d'armes pour combattre ce pillage de la faune sauvage désormais sévèrement puni.
On compte 102 oiseaux saisis et 22 procédures en 2013. La capture de chardonnerets élégants, convoités pour leurs gazouillis mélodieux et leurs couleurs, constitue le premier trafic d’espèces protégées françaises dans la région", explique Laurent Retière, animateur du réseau commercialisation faune flore à l’office national de la chasse et de la faune sauvage. Un trafic qui se concentre sur l’Hérault, le Gard, l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Point d’affaires en Lozère… Probablement parce que cette pratique est une "spécialité" du pourtour méditerranéen.
L’arrivée des rapatriés d’Algérie, la proximité de l’Espagne et du Portugal, pays qui ont une culture des oiseaux en cage et organisent des concours de chants font que le Midi est devenu une plaque tournante. "Il y a un trafic de la France vers l’Espagne et de l’Espagne vers la France, et un réseau qui part du Maroc et d'Algérie vers la France", résume l’agent de l’ONCFS.
Laurent Retière : "Il est interdit d’en détenir même s’ils sont nés en captivité"
Les chardonnerets sont recherchés notamment par des collectionneurs qui souhaitent réintroduire du sang neuf dans leur élevage de canaris. D’autres oiseaux colorés et chanteurs (tarins des aulnes, linottes mélodieuses, verdiers, pinsons...) sont aussi concernés. "Nous traquons autant les vendeurs que les acheteurs et les propriétaires d’oiseaux. Le chardonneret (chardon en langage d’éleveur), comme d’ailleurs les autres espèces de passereaux, est protégé. Il est interdit d’en détenir même s’ils sont nés en captivité. Les contrevenants encourent 1 an de prison et 15.000 € d’amende pour capture, transport et détention. Et depuis juillet 2013 dans le cas de trafic en bande organisée, de réseau de capture et de revente, c’est 7 ans de prison et 150.000 € d’amende", rappelle Laurent Retière qui décrypte aussi les petites annonces sur internet.
Dans la nature, les chardonnerets sont friands de graines de chardons
Derrière les "canaris à têtes rouges", les "mulets" (des canaris croisés avec des chardons) se cachent des vendeurs pas très clairs. Parfois, c’est carrément une photo de chardonneret qui cohabite avec un texte proposant un canari. Une petite frimousse rouge se négocie entre 50 et 200 € selon la qualité de son chant, très variable selon les individus. "Il faut que l’acheteur soit un amateur très averti pour ne pas se faire pigeonner", ironise Pierre Maigre président pour l’Hérault de la Ligue de protection des oiseaux.
Un commerce qui se déroule plutôt sur le littoral, en périphérie des villes ou à la campagne et toute l’année. Dans la nature, les chardonnerets qui sont granivores, sont friands de graines de chardons et se rassemblent sur des terrains en friche mais aussi à proximité de cultures comme le tournesol. C’est parfois l’occasion pour les policiers de la nature de repérer des filets en mailles fines destinés à la capture.
68 chardonnerets ont été soignés, rééduqués et relâchés
Dans les objets récupérés lors de perquisitions, on trouve aussi une collection de "cages pièges" de fabrication espagnole. Constituées de deux compartiments, elles sont placées sur des balcons ou encore près de points d’eau. Un appelant (un oiseau) occupe l’une des parties (parfois il est remplacé par la bande-son d’un magnétophone) et va attirer par son chant un congénère en liberté. Les appâts sont des bâtonnets de colle. Tous les rescapés souvent englués, aux muscles atrophiés, saisis par la police de la Nature ou les douanes sont accueillis au centre de sauvegarde de la LPO à Villeveyrac dans l’Hérault.
En 2013, ce sont 97 passereaux dont 68 chardonnerets qui ont été soignés, rééduqués et relâchés. "La LPO porte plainte dans tous les cas et se constitue partie civile", souligne Pierre Maigre. Mais parfois les choses finissent mal, en particulier lorsqu’il s’agit d’importations par bateaux en provenance du Maghreb. La mortalité des oiseaux est alors très importante. C’est ainsi qu’en 2011, lors d’une affaire dans le port de Sète, l’ONCFS a saisi 30 chardonnerets entassés dans une caisse, aucun n’a survécu !
EN 3E POSITION APRÈS LES ARMES ET LA DROGUE
Les agents de l’ONCFS traquent sans relâche les ramasseurs et receleurs d’oiseaux. Plusieurs affaires sont en cours actuellement dans la région. En mars 2013 : au domicile d’un garde-champêtre à Saint-Nazaire-de-Pézan (Hérault), les agents ont découvert une volière bien garnie contenant 19 espèces protégées. Dans son jardin, l’homme avait installé des cages-pièges avec des appelants. Mais les personnes interpellées sont souvent impliquées dans de multiples trafics. "Il y a deux ans, on a découvert 500 grammes de drogue avec des chardonnerets… En juillet 2013 ce sont les gendarmes qui nous ont alertés. Lors d’une perquisition, portant sur du travail clandestin, dans une boucherie halal de Lodève, ils avaient trouvé à l’arrière de la boutique une collection d’oiseaux en provenance du Maghreb". Pour Pierre Maigre, "ces saisies ne représentent que la partie émergée. Sur les marchés de la région, comme celui de la Paillade à Montpellier, des quantités importantes d’oiseaux se négocient sous le manteau". Le représentant de la LPO n’a de cesse de rappeler que le trafic de faune sauvage arrive en troisième position après celui des armes et celui de la drogue. source : Midi Libre
Les nouveaux arbres sont âgés de 15 ans maximum. (PIERRE SALIBA)
De jeunes arbres ont été plantés récemment, en lieu et place des platanes abattus le long du Canal du Midi à cause du virus du chancre coloré qui s'est propagé au cours des dernières années.
Les tronçonneuses de Voies Navigables de France (VNF) vont bientôt finir leur œuvre . Entre Béziers et Villeneuve, sur les berges du canal du Midi, plusieurs dizaines de platanes ont déjà été abattus, victimes de la maladie du chancre coloré. Laissant aux promeneurs habitués à cet ombrage bicentenaire, un goût amer.
Ceux-ci se consoleront peut-être en constatant que de nouveaux arbres ont fait leur apparition. En effet, depuis quelques jours, l’entreprise Integrated solution systems (ISS) dépose précautionneusement dans chaque trou laissé par les vieux arbres, des “platanors”, une espèce hybride beaucoup plus résistante. Ces platanes nouvelle génération sont plantés de manière à faciliter leur enracinement. "Ils devraient prendre force et vigueur dès ce printemps", indique-t-on à ISS.
Des arbres plus solides à Berlin
Bien sûr, il faudra patienter avant de retrouver cette frondaison qui a fait le charme du canal par le passé. Les arbres installés entre Villeneuve et Béziers sont âgés de 15 ans maximum. L’entreprise chargée du chantier par VNF est allée les chercher à Berlin. "Nous avons examiné des arbres similaires en Italie ou en Espagne, mais seuls ceux d'Allemagne semblaient nous garantir une réelle résistance", poursuit l'entreprise.
Une même opération a été lancée un peu plus loin, sur le canal, à la hauteur de Capestang. Les berges du canal revivent...
Midi Libre
LIVRE CD "LA LÉGENDE DU COLIBRI"
de Denis Korman – Racontée et chantée par ZAZ – postface de Pierre Rabhi Pour les petits et les grands, voici une adaptation de la légende du colibri dans un magnifique livre-CD. Le CD contient, en plus du conte, deux titres inédits de ZAZ : "La Légende du Colibri" et "La (R)évolution des colibris".
Une groupe de manchots est équipé de puces qui permettent de les identifier. Photos A. Pollard. et D. gremillet L'utilisation de l'article, la reproduction, la diffusion est interdite - LMRS - (c) Copyright Journal La Marseillaise
Ecologie. La biologiste Amélie Lescroël a étudié une grande colonie d’oiseaux marins en Antarctique. Elle a compilé les données relevées pendant treize ans, dont cinq en situation exceptionnelle.
Tout au sud de la planète, dans la mer de Ross lovée dans le continent antarctique, où le thermomètre affiche - 20 degrés en moyenne, se dresse l’île du même nom. Sur ses glaces vivent trois colonies de manchots Adélie. La plus petite compte environ 2 000 couples, la moyenne 50 000 et la plus grande située au Cap Crozier, 250 000 couples, soit environ 500 000 individus. La biologiste Amélie Lescroël* a étudié leurs comportements sur une période de treize années, dont cinq pendant lesquelles d’immenses icebergs ont pris leurs quartiers sous le nez des oiseaux.
Sur l’île de Ross, des équipes de chercheurs se relayent depuis les années 1990 pour étudier les réactions des manchots aux changements environnementaux. Spécialiste des appareils microélectroniques, Amélie Lescroël s’est attelée à suivre leur évolution en mer : la distance parcourue, la profondeur de plongée, les stratégies de pêche… « Depuis les années 90, une petite partie de la colonie est encerclée par un grillage dans lequel a été aménagé un seul point d’entrée équipé d’un pont de pesée et d’un lecteur de puce électronique. Tous les membres de ce groupe sont équipés d’une puce sous-cutanée. Nous pouvons ainsi connaître avec précision l’individu qui passe, à quelle date, quelle heure et son poids, ce qui nous indique la quantité de nourriture qu’il rapporte à la colonie ».
Dis-moi combien tu pêches
La biologiste a compilé treize années de données relevées par ce pont de pesée. Elle s’est concentrée sur la quantité de nourriture rapportée par les adultes pendant la période d’élevage où les parents se relaient sur le nid (entre mi-décembre et mi-janvier). « J’ai regardé pour tous les jours de ces treize ans et pour chaque voyage de chaque manchot combien il a rapporté dans la colonie et j’ai croisé ces données avec la superficie de glace relevée par les images satellites sur cette période », détaille Amélie Lescroël. Les résultats démontrent qu’une grande quantité de glace pénalise les manchots dans leur recherche de nourriture pour leurs petits. « Contrairement à la péninsule antarctique, la mer de Ross a tendance à enregistrer un peu plus de glace ces dernières années. Les manchots ont besoin de cette glace sous laquelle poussent les algues dont se nourrit le kril (petites crevettes) mais quand la concentration de glace est très élevée, les manchots doivent marcher sur de plus longues distances ce qui est plus coûteux en énergie que de nager. A cela s’ajoutent de plus grands risques de prédation par des léopards de mer embusqués, commente la biologiste. Si le réchauffement climatique se poursuit, la quantité de glace va réduire, mais ce ne sera pas un problème pour les manchots, au moins au départ, en été ».
Une falaise de glace s’installe au pied de la colonie
Voilà pour ce qui est de l’étude modélisée avec des paramètres stables. Mais les circonstances ont offert aux chercheurs l’occasion d’étudier un phénomène exceptionnel. « En 2001, l’avancement du glacier de Ross sur la mer a donné naissance à des icebergs géants qui se sont détachés et sont venus se placer juste en face de la colonie du cap Crozier. C’était une falaise de glace impressionnante, décrit Amélie Lescroël. Ils sont restés là pendant cinq ans avant d’être délogés par les courants. Cet événement a complètement bouleversé l’environnement des manchots ».
Tout d’abord, les deux énormes masses de glace, respectivement de 140 km sur 30 et de 50 km sur 25, ont à la fois occupé toute une superficie de la zone de pêche, bouleversé les trajets des manchots à cause de leurs mouvements et occulté la lumière du soleil. « La vie est très saisonnière au pôle et c’est avec l’apparition de la lumière que toute la vie repart : la photosynthèse, les algues, le krill… Pendant les premières années de présence des icebergs, la productivité primaire a fortement diminué créant un effet sur toute la chaîne alimentaire ».
Durant toute cette période, la survie des poussins a été diminuée mais pas celle des adultes. Un moindre mal pour des espèces longévives, qui ont de nombreuses années devant elles pour se reproduire. En revanche, les manchots ont rapporté moins de nourriture et « leur efficacité de pêche n’entretenait plus aucune relation avec la concentration de glace, elle était uniquement contrainte par les circonstances. Si ce type de situations extrêmes de multiplie, cela va devenir très difficile de prévoir comment les manchots vont s’adapter. Si les relations dégagées en temps normal ne sont plus valides, on ne peut plus faire de projection, on devient désemparés ».
Montpellier : pour que les abeilles butinent en paix
Midilibre.fr
Marie-Paule Nougaret, écrivain et passeuse d'infos. (JEAN MICHEL MART)
Avis aux apiculteurs et curieux de nature.
Bizz : la ruche anti varroa, et sans pesticide, existe bien... Sa stratégie est décryptée dans le blog lancé par la Montpelliéraine Marie-Paule Nougaret qui présente des articles de commande, dont quelques uns inédits. A découvrir par les happy-culteurs...
Deux cerfs ont été sauvés d'une rivière gelée par les gardes forestiers et des chasseurs, dans le nord-ouest de la Pologne. Une vidéo amateur, postée mercredi 5 février, montre des sauveteurs parvenant à sortir les deux cervidés de la glace avec des cordes attachées sur leurs bois, dans le lieu-dit Dybowo.
C'est en fuyant les chiens de chasseurs que les deux animaux ont voulu traverser la rivière Parseta, gelée, dont la surface a cédé sous leurs pattes. Des arbres sur la rive et des cordes ont servi à tirer les deux animaux sur le bord. Un des deux cerfs se porte bien, malgré le froid. Il a pu gambader quelques instants après sa sortie de la rivière gelée. L'autre, couché sur le flanc, a semble-t-il été davantage été épuisé par cette épreuve, même s'il s'en est lui aussi sorti vivant.
Pour le moment, ils restent au chaud près de leur mère. Les trois lionceaux blancs nés le 28 janvier au zoo privé de Boryszew, en Pologne, sont encore trop petits pour sortir prendre l'air. Les soigneurs y font particulièrement attention, étant donné la rareté deces naissances. En effet, les lions blancs ont souvent des tares génétiques qui les empêchent de se reproduire, et quand ils y parviennent, les mères rejettent souvent leurs petits.
Cette fois, Azira, 2 ans, veille sur ses précieux triplés, pendant que le père Sahim monte la garde depuis un enclos voisin. Ce qui surprend le directeur du zoo : "Nous avions des doutes sur le bon déroulement de ces naissances. Nous nous demandions même si Azira produirait du lait. Mais tout se passe très bien, elle les accepte et prend bien soin d'eux", explique-t-il.
mardi 4 février 2014
Des pesticides interdits étaient encore utilisés en 2012 en Languedoc-Roussillon
Des pesticides interdits depuis 2003 et 2004, comme la simazine et la terbuthylazin, employées également comme herbicides, étaient encore utilisés en 2012 en Languedoc-Roussillon, selon le rapport de la qualité de l'eau potable, présenté, ce mardi, à Montpellier, par l'Agence régionale de santé.
"Bien que ces produits soient interdits depuis plusieurs années, les substances actives de la simazine et du terbuthylazin et surtout leurs métabolites sont très présentes", explique l'ARS dans son bilan.
Des utilisations récentes de produits interdits dans le Gard et l'Hérault
Dans le Languedoc-Roussillon, "la plupart des cas de non-conformité confirmés peuvent être rattachés à la présence d'activité agricole dans le bassin versant du captage, principalement la viticulture mais aussi, notamment dans le Gard et la frange est de l'Hérault, le maraîchage et l'arboriculture", a affirmé l'ARS, au cours d'une conférence de presse.
Rappelant que la "demi-vie (temps nécessaire pour que la moitié du produit soit éliminée, NDLR) estimée de la simazine est proche de 2 ans" et celle de la terbuthylazin est "de 46 jours", l'ARS indique que dans d'autres régions, la Bretagne par exemple, les traces de ces produits ont totalement disparu de l'eau.
Des pesticides illégaux qui pourraient provenir d'Espagne
Selon l'agence, cette utilisation de pesticides interdits n'altère pas la qualité de l'eau de la région où près de 97% de la population a été desservie par une eau respectant en permanence la limite de qualité pour les pesticides contre 95,5% pour la France entière. Ces pesticides proscrits en France ont probablement été ramenés d'Espagne où ils ont été frappés d'interdictions plus tardivement, a estimé Dominique Keller, directeur de la santé publique et de l'environnement à l'ARS.
Tous les départements de la région ne sont d'ailleurs pas touchés de façon égale par les pesticides. Ainsi l'ARS, note "la situation particulière" de la Lozère, où "quasiment aucune présence de pesticides n'a été détectée et "aucune situation de non conformité, même ponctuelle" relevée.
Pour le reste (bactériologie, nitrate, arsenic), l'étude qui porte sur la période 2010-2012 révèle une qualité d'eau en progression, et plutôt au dessus de la moyenne nationale.
“Il est urgent d’éradiquer ce principe de compétition qui place l’enfant, dès sa scolarité, dans une rivalité terrible avec les autres et lui laisse croire que s’il n’est pas le meilleur, il va rater sa vie. Beaucoup répondent à cette insécurité par une accumulation stupide de richesses, ou par le déploiement d’une violence qui vise à dominer l’autre, que l’on croit devoir surpasser.
Aujourd’hui, on est tout fier lorsqu’un enfant de 5 ans sait manipuler la souris de l’ordinateur et compter parfaitement. Très bien. Mais trop d’enfants accèdent à l’abstraction aux dépens de leur intériorité, et se retrouvent décalés par rapport à la découverte de leur vraie vocation.
Dans notre jeune âge, nous appréhendons la réalité avec nos sens, pas avec des concepts abstraits. Prendre connaissance de soi, c’est d’abord prendre connaissance de son corps, de sa façon d’écouter, de se nourrir, de regarder, c’est ainsi que l’on accède à ses émotions et à ses désirs. Quel dommage que l’intellect prime à ce point sur le travail manuel. Nos mains sont des outils magnifiques, capables de construire une maison, de jouer une sonate, de donner de la tendresse.
Offrons à nos enfants ce printemps où l’on goûte le monde, où l’on consulte son âme pour pouvoir définir, petit à petit, ce à quoi l’on veut consacrer sa vie. Offrons-leur l’épreuve de la nature, du travail de la terre, des saisons. L’intelligence humaine n’a pas de meilleure école que celle de l’intelligence universelle qui la précède et se manifeste dans la moindre petite plante, dans la diversité, la complexité, la continuité du vivant.” –